mercredi 11 juin 2008

This is the End...




Le moment est historique pour les amateurs de Pu Er anciens. Après de multiples flambées des prix successives, les Pu Er anciens ont atteind des prix qui les rendent aujourd'hui totalement inaccessibles au commun des mortels.
Voilà, c'est fini!
Va falloir songer à passer à autre chose... Ou bien se mettre à aimer les jeunes Pu Er, ou encore attendre que ces derniers soient vieux... Non merci pas pour moi... Je préfère revenir à mes premières amours: les Oolongs.







Cette flambée des prix est tout de même assez délirante. Les Pu Er crus des années 80 sont maintenant plus chers que les Grands Crus de Dan Cong ou de Wu Yi Yan Cha. Cela est quand même étonnant quand on songe qu'il y a quelques années on ne voyait le Pu Er que comme un thé de paysans bouseux de la plus pauvre région de Chine... Aujourd'hui, il est celui des amateurs les plus fortunés.







Une galette millésimée 1980 telle que celle que je dégustais innocement il y quelques semaines est aujourd'hui à un prix qui n'est pas loin d'afficher quatre chiffres... Du pur délire! Oui, vous avez bien lu! Quatre...
Encore accessibles il y a un an, les prix ont été multipliés par quatre. Alors, si vous aviez comme projet d'acquérir un des derniers Pu Er ancien du marché, pensez à autre chose...
Fallait acheter plus tôt... Maintenant, c'est trop tard...
C'est bien triste mais faudra s'y faire...
Tous les amateurs qui ont fait des stocks chez eux ont été bien inspirés car ils ne pourraient plus se payer de tels thés aujourd'hui.
(je lisais dernièrement qu'il y avait en Chine des braquages dans les boutiques de Pu Er... avec de tel prix, cela n'a rien de très étonnant...)









Je n'ai que quelques galettes et briques anciennes sur le dessus d'une étagère, mais cela fait quand même une drôle d'impression de se dire qu'il y a là une véritable fortune... Cela n'est quand même pas raisonnable. Et à la limite, c'en est même ridicule... Après tout, ce ne sont que des feuilles d'arbres....


15 commentaires:

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Thomas a dit…

Mes chers lecteurs, j'en suis désolé mais j'ai réactivé la vérification orthographique.
Je trouve cela aussi très agaçant, d'autant que j'ai souvent du mal à déchiffrer ce qui est écrit... Mais, je ne souhaite pas devoir passer mon temps à effacer des spams... ça a à peine commencé que cela m'ennerve déjà...

geneviève meylan a dit…

ouf, heureusement que ces belles photos bien calmes et apaisantes contrastent avec le délire des prix !!!!
osons espérer que cela se tasse 1 peu avec le temps....
mais bon 4 chiffres = pour budgets autres que le mien en tout cas !

Philippe a dit…

Je ne suis pas d'accord avec vous, moi je suis pour le Pu Er à 4 chiffres : 19,90 euros !!! :-)

Thomas a dit…

ouai, vive les galettes Pu Er à quatre chiffres !!!

Dans ce genre de cas, mieux vaut en rire...

Raphael a dit…

Nous, les anciens, devrions organiser des dégustations initiatiques de vieux Pu Er.
Ce serait payant, bien entendu.
On pourrait même retirer des références de la carte pendant quelques mois, puis les rendre de nouveau disponibles et multiplier les prix par deux ou trois.

Thomas a dit…

Très bonne idée, je suis certain que cela marcherait.
En fait, trop peu de gens ont eu l'occasion de boire des références comme vous, "les anciens", avez en stock... il y a donc un immense marché à prendre.
Je pense même que cela pourrait attirer des touristes Chinois (il parait que les prix là-bas sont encore plus élévé qu'à Paris)

La méthode de créer de la raréfaction, c'est vieux comme le monde, mais toujours très efficace, faut donc pas hésiter à l'employer...
(le cynisme de l'homo economicus...)

Raphael a dit…

Philippe a davantage de stock que moi.
Je le laisse ouvrir le bal spéculatif...

Thomas a dit…

En fait, pour que l'effet spéculatif soit vraiment efficace, il faudrait que Philippe arrive à nous faire croire qu'il est presque au bout de ses stocks...

Anonyme a dit…

...où qu'il crée une Carte numéro 2. Fort peu de gens la connaîtraient réellement, et encore moins nombreux ceux qui connaîtraient ceux qui la connaîtraient ; la plupart en présumeraient l'existence, sans certitude, mais avec l'espoir d'y poser les yeux un jour. Il suffirait de dire qu'une référence n'est plus à la carte, pour que cela dans les esprits suggère "plus à la carte numéro 1" -donc passé à la fabuleuse Carte Numéro Deux, dans cette autre dimension où le thé ne disparaît pas, mais devient invisible. Inaccessibilité sans désespoir, puisque reposant sur le rêve.

Pas besoin d'invoquer la disparition de stocks : il suffit d'en convoquer la virtualisation. L'imaginaire est le moteur de l'économie.

Bon, c'est pas le tout, qui prête ses théières ?

Thomas a dit…

Excellente ton idée Flo, peut-être vont-ils t'engager comme directrice du Marketing de leur affaire...
demande à être payée en carré 1980 plutôt qu'en "stock option", c'est une valeur sûre...

Raphael a dit…

"qui prête ses théières ?"

Pas moi !

A la rigueur, je les vends.

Thomas a dit…

ah bon, ça se prête une théière ????

Anonyme a dit…

Pas mal comme poste \0/ \0/ \0/

Je vois que nos vénérables anciens ne sont pas séduits par l'économie collectiviste. Qu'à cela ne tienne. On n'aura qu'à demander aux clients d'apporter leurs théières. C'est pas mal, ça démarque par rapport à la concurrence. Argument de l'offre : "honorez vos théières avec les fabuleuses références qu'elles n'auraient jamais accueillies sans cette opportunité exceptionnelle de dégustation".
Sinon il y a "mettez vos mimines en coupelle et découvrez l'infusion à la main".

Raphael a dit…

"mettez vos mimines en coupelle et découvrez l'infusion à la main"

De la connaissance par la douleur.
Editions du Petit masochiste.