mardi 17 juin 2008

Le Jardin de Thé / Jardin de Thé - Jardin Secret




Des images de feuilles mortes et de bois en décomposition... et en même temps de beaux végétaux verts plein de vie et de vigueur... Le cycle naissance, épanouissement, décomposition...

Le cours "normal" des choses... la vie, quoi!


Ceci pour vous annoncer la fin du blog "La Grande Toge Rouge" et la naissance de mon nouveau blog "Le Jardin de Thé".

Simplement un nouveau nom plus en phase avec son contenu: la nature et le thé.
Je n'ai jamais été satisafait de cette "Grande Toge Rouge"... Soudainement, cette après-midi cela m'est venu: " jardin de thé". Personne n'y avait pensé avant... une chance. Trop simple sans doute.

Un espace d'évasion et de tranquilité, de ressourcement, de connexion avec la nature...

Cette petite "méditation" sur le changement m'invite aussi à vous faire part de mon inconfort par rapport à ma posture de rédacteur de blog sur le thé... Mon regard et mes facultés d'appréciation, de même que mes idées sur le thé, ont toujours été en évolution, et le sont toujours... Les thés que je trouvais "bons" il y a un an, je les trouve aujourd'hui très "médiocres"... Cela essentiellemnt parce que je connaîs mieux le thé aujourd'hui qu'il y a un an, et peut-être que je le connaîtrai encore mieux dans un an... Comme je le disais dans mon post de bienvennue, je ne souhaite donc pas faire de cet espace une revue critique du thé, je souhaite simplement faire partager des moments de thé ou des réflexions générales sur mes découvertes.

Cependant, je ressens le besoin de tenir un petit archivage précis de mes dégustation, un journal de bord avec des photos et impressions subjectives, un espace dans lequel je peux noter mes idées sous une forme brute et inaboutie . J'ai donc décidé de tenir également un autre blog plus "intime" et "confidentiel": "Jardin de Thé - Jardin secret"

"Jardin de thé - Jardin secret" sera un blog privé. L'acces se fera uniquement sur invitation. Les raisons qui ont présidé à sa création sont très proches de celle qui ont poussé Emmanuel de "Cha u Thé" à créer, lui aussi, un tel Blog à acces restreint.
J'ai envie de pouvoir faire un blog sans trop devoir m'embarrasser de précautions éditoriales trop contraignantes qui sont de rigueur pour un blog ouvert à tous.
J'ai aussi envie de pouvoir échanger et discutter aussi bien des thés qui me plaisent que de ceux qui ne me plaisent pas. Mais en même temps, je n'ai aucune envie de faire de la publicité gratuite ou de la contre-publicité à mes fournisseurs.
Il y a aussi un "impératif de qualité" des articles pour une publication auquel je ne souhaite pas être continuellement astreint...
En gros, je ne me sens pas trop à l'aise de dire simplement ce qui me passe par la tête quand je sais que n'importe qui peut me lire... un contexte plus intime me convient mieux, c'est aussi une question de tempérament...
J'espère que ce "club privé" fonctionnera comme un petit laboratoire dans lequel je pourrai faire mûrir la matière des articles que je posterai sur "Le Jardin de Thé"


Tout cela devrait être opérationnel et accesssible à partir de la mi-juillet... d'ici là, vacances...


http://lejardindethe.blogspot.com/

http://jardindethe-jardinsecret.blogspot.com/





jeudi 12 juin 2008

Bai Long Jing 2008






Je viens juste de goûter pour la première fois à ce Bai Long Jing du printemps 2008, donc pas encore de commentaires de dégustation... C'est de la super bonne came... Cela se voit au premier coup d'oeuil... (vous pouvez "cliquer" sur les photos pour les voir en taille réelle, ça vaut le coup...) Superbe matière première, un beau travail soigné... y'a qu'à comparer avec le Xin Chang Long Jing que j'ai montré précedement... Celui-ci est d'une toute autre classe... Bon, d'un autre prix aussi... Allez, un petit peu de pub! Une fois n'est pas coutume: c'est une sélection de Me Tseng de La Maison des Trois Thés à Paris.

mercredi 11 juin 2008

This is the End...




Le moment est historique pour les amateurs de Pu Er anciens. Après de multiples flambées des prix successives, les Pu Er anciens ont atteind des prix qui les rendent aujourd'hui totalement inaccessibles au commun des mortels.
Voilà, c'est fini!
Va falloir songer à passer à autre chose... Ou bien se mettre à aimer les jeunes Pu Er, ou encore attendre que ces derniers soient vieux... Non merci pas pour moi... Je préfère revenir à mes premières amours: les Oolongs.







Cette flambée des prix est tout de même assez délirante. Les Pu Er crus des années 80 sont maintenant plus chers que les Grands Crus de Dan Cong ou de Wu Yi Yan Cha. Cela est quand même étonnant quand on songe qu'il y a quelques années on ne voyait le Pu Er que comme un thé de paysans bouseux de la plus pauvre région de Chine... Aujourd'hui, il est celui des amateurs les plus fortunés.







Une galette millésimée 1980 telle que celle que je dégustais innocement il y quelques semaines est aujourd'hui à un prix qui n'est pas loin d'afficher quatre chiffres... Du pur délire! Oui, vous avez bien lu! Quatre...
Encore accessibles il y a un an, les prix ont été multipliés par quatre. Alors, si vous aviez comme projet d'acquérir un des derniers Pu Er ancien du marché, pensez à autre chose...
Fallait acheter plus tôt... Maintenant, c'est trop tard...
C'est bien triste mais faudra s'y faire...
Tous les amateurs qui ont fait des stocks chez eux ont été bien inspirés car ils ne pourraient plus se payer de tels thés aujourd'hui.
(je lisais dernièrement qu'il y avait en Chine des braquages dans les boutiques de Pu Er... avec de tel prix, cela n'a rien de très étonnant...)









Je n'ai que quelques galettes et briques anciennes sur le dessus d'une étagère, mais cela fait quand même une drôle d'impression de se dire qu'il y a là une véritable fortune... Cela n'est quand même pas raisonnable. Et à la limite, c'en est même ridicule... Après tout, ce ne sont que des feuilles d'arbres....


lundi 9 juin 2008

Wu Yi Rou Gui



Juste pour le plaisir des yeux, deux photographies sans trop de commentaires des feuilles infusées d'un Rou Gui, "thé de rochers" de la région du Fujian, plus précisément de wu yi. Un endroit très pitoresque: montagnes abruptes, forêt luxuriantes, rivière, nuages, brumes... - enfin, d'après les photos que j'ai pu voir. Pas étonnant que cette région soit capable de produire de si bon thés. Visuellement, je trouve ce thé très beau: de belles grandes feuilles avec une oxidation très marquée et fort réussie, elles semblent avoir été ceuillies et manufacturées avec soin.

J'ai pu déguster ces feuilles de Rou Gui grâce à Emmanuel du blog "Cha U Thé" qui me les avait apportées lors d'une petite soirée de dégustation. Il y a toujours un plaisir supplémentaire à déguster un bon thé en bonne compagnie... surtout quand cette personne partage notre passion du thé et sait l'apprécier... Un des intérêts de nos blogs, c'est qu'il permettent aussi de faire connaissance avec d'autres amateurs et amatrices...








Plus je découvre de nouveaux rochers plus je me rends compte de la complexité de cette famille de oolongs... Celui-ci est assez étonnant.
Je l'ai trouvé assez féminin et raffiné. Les notes aromatiques des Rochers me laissent toujours assez perplexe si je souhaite essayer de les décrire en faisant référence à d'autres parfums connus... C'est aussi, selon moi, ce qui fait leur charme... Pourquoi les parfums d'un thé devraient-ils se réduire à une association d'autres parfums? C'est bien plus complexe que cette association des multiples évocations qui peuvent nous venir à l'esprit...
Les parfums de ce thé m'ont évoqué un bouquet de plantes aromatiques séchées, quelque chose de l'odeur qui régne dans les herboristeries, un mélange de plantes et de fleurs médicinales... Faut-il en déduire que ce thé ressemble à de la tisane ???
Non, pas du tout. Les caractèristiques typiques des thés de wu yi de bonne qualité font la différence: très belle texture onctueuse et lisse, présence en bouche, fondu des composantes, harmonie et homogénité des sensations, persistence de l'arrière-goût. Difficile de trouver des "défauts" à ce thé, cela dit je comprendrai aisément que certaines personnes n'apprécient pas trop les parfums assez particuliers de ce thé. Par rapport à d'autres thés de cette famille qui sont parfois très en puissance et vigeur, je lui ai trouvé un caractère que je qualifierai de "doux" et "caressant". C'est un thé "poli" et "distingué", mais pas du tout ennuyant... Il y aurait encore d'autres choses à dire...



lundi 2 juin 2008

Flânerie

Le temps et la saison sont plus propices à la flânerie qu'à la rédaction d'articles devant un ordinateur... Ce serait dommage de passer à coté d'un tel spectacle.

Beauté des jardins...








Ou bien le charme des plantes des champs et de la forêt... géranium, orchidée sauvage, aubépine, genet, et bien d'autres...



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vendredi 23 mai 2008

Anxi Tie Kuan Yin

Jeudi après-midi, j'ai passé un long et excellent moment à déguster mon meilleur Anxi Tie Kuan Yin, celui dont j'avais déjà parlé précedement.

J'en ai profité pour reprendre quelques clichés de ces magnifiques feuilles pour mes archives personnelles de dégustation. Comme ces photos sont bien meilleures que les précédentes qui avaient étés prises en lumière artificielle tungstène, j'ai décidé de vous montrer cette nouvelle série... Elles rendent mieux compte de la beauté de ces feuilles.





J'en profite aussi pour essayer de vous dire quelques mots sur ce Anxi Tie Kuan Yin.

Le Tie Kuan Yin me renvoie à mes premières amours avec les thés chinois, c'est le premier oolong que j'ai acheté, c'est avec ceux-là que j'ai commmencé à découvrir cette magnifique famille de thé que sont les bleu-verts...

Pendant toute une période, je m'en étais lassé, mais dernièrement, j'ai eu envie d'y revenir...







Ce Tie Kuan Yin, qui à première vue ressemble fort aux autres, se classe résolument dans une catégorie que je qualifierai "d'exception" ou de "prestige".

C'est clairement le meilleurs Oolong fleuri que j'ai eu l'occasion de boire. Il va sans dire que ce genre de thé n'est pas donné... Mais à coté de ce thé, les Gao Shan taiwanais ou les Bao zhong que j'ai eu l'occasion de boire m'apparaissent comme de la vulgaire piquette de supermarché... et pourtant, ces derniers sont bien souvent considérés comme le top en matière de oolongs fleuris.

Qu'est-ce qui différencie un "thé d'exception" d'un "bon thé"? Comment rendre compte de façon rationnelle d'une expérience avec un grand thé?

D'après mon expérience, la catégorie des "thés d'exception" est celle dont il est le plus difficile de parler...

Quand j'ai l'occasion d'en déguster un (faut de temps en temps se faire un petit plaisir), la seule chose qui me vient à l'esprit quand j'entre en contact avec ce brevage, ce sont des aaaaahhhh, mmmmmmhhhhh.... puis... un moment de "vide", où je suis complétement absorbé par l'expérience physique et sensorielle de la dégustation...

En général, face à ce type de thé, je n'ai aucune envie de noter mes perceptions dans mon carnet de dégustaion. Juste envie de les vivre... Ainsi, je n'ai aucune notes prises avec mes pu er de plus de 20 ans, c'est curieux, non?







Ce qui est curieux avec ces thés, c'est que quand on essaie quand même de les analyser un peu (ce que j'ai essayé de faire hier), ce qu'on peut en dire "rationnellement" n'est pas très différent de ce qu'on pourrait dire à propos de bons thés plus ordinaires.

Il n'y a pas dans ce Tie Kuan Yin de notes olfactives et aromatiques que l'on ne retrouvrerai pas dans les autres Tie Kuan Yin du même genre. Je dirais même que les notes aromatiques et olfactives de ce thé sont tout à fait les notes "typiques" de ce genre de thé....

Les feuilles sèches dans la théière ont un parfum qui me fait penser à celui des pivoines et du lila, avec en plus une notes plus sèche et végétale qui est un peu comme celle du buisson de lila et de l'ecorce de son tronc... c'est ce que j'y sens, mais on peut interpréter cela différemement.

A l'infusion, on a un bouquet fleuri assez complexe: lila, lys, jacynthe, pivoine... des fleurs printanières fraiches, délicates et un peu "poivrées".... Il y a aussi les notes typiques caractéristiques du Tie Kuan Yin, certains parlent d'une "odeur de fer", à laquelle son nom fait référence: "déesse de fer de la miséricorde"... (?) . Personnellement, je préfère parler de "l'odeur du Tie Kuan Yin"

La liqueur est très parfumée, fraiche, sucrée... Elle étonne par son onctuosité et sa rondeur.

Cependant, après quelques instants, cette rondeur apporte un peu de secheresse en bouche, mais après quelques minutes, on commence à saliver et il reste enbouche une saveur sucrée et moelleuse délicatement parfumée, très agréable... Cela me fait penser à des bonbons sucrés-parfumés (genre abbaye de flavigny) ou à un miel très doux. Il y a donc une belle et longue persistence enbouche.

Ce qui est particulier avec ce Tie Kuan Yin, c'est sa totale absence d'amertume végétale. Même après de très longues infusions.

Il est aussi très concentré, il s'infuse une dizaine de fois, et comme il n'y a pas d'amertume, on peut le pousser... (je n'hésite pas à le laisser 15-20 minutes pour les dernières infusions... y'a aucun problèmes)





Alors, qu'est-ce qui fait la différence... ??? Cette description pourrait très bien être celle de n'importe quel TKY de bonne qualité...

Selon moi, la différence est dans la manière dont ces caractèristiques s'expriment. Il y a ici une finesse, un équilibre, un fondu que l'on ne retouve pas vraiment ailleurs...

Pour prendre une comparaison, je dirais que les caractéristiques olfactives de ce thé sont exactement comme celle de fleurs véritables: il y a finesse, délicatesse, subtilité.... Alors, que les thés fleuris plus "courants" ont des parfums plus "grossiers" et "rudes". Il me font d'avantage penser a du parfum au sens "eau de toilette" (c'est la raison pour laquelle bien souvent, je n'aime pas les Oolongs fleuris... en particulier, la plupart des Baozhongs taiwanais et les TKY super verts). Je dirais donc qu'il y a, pour moi, le même rapport qu'il peut y avoir entre le parfum véritable du lila et celui d'un parfum-eau de toilette au lila....





Il y a ausi un effet physique très étonnant avec les" thés d'exception", un effet relaxant de bien-être qui parcourt tout le corps dès qu'on avale... certains parlent de "QI" à ce sujet...

Peu importe ce que cela peut être, en tout cas....

C'EST TROP COOL... !!!


(j'en ai un peu marre d'ecrire, j'arrête ici pour aujourd'hui...)





Prochainement, je parlerai de Vieux-thés et de Pu Er crus anciens ( notamment des vertus rafraichissantes et désaltérantes de ces derniers...)


PS: vous noterez qu'en cours de route j'ai fait un petit changement concernant le bateau à thé. Pour ce thé si printanier, quelquechose de moins austère que l'assiette grise était plus adapté....

mercredi 21 mai 2008

Vert printanier

Cette après-midi, j'ai fait l'acquisition de mon premier thé milllésimé 2008:

MENG DING HUANG YA
"Pousses jaunes du Mont Meng Ding"




Découvrir les premiers primeurs est toujours un moment émouvant que j'apprécie beaucoup... Je ne bois des thés primeurs que du printemps à la fin de l'été car j' aime de les boire bien frais et jeunes.
Quand reviennent les beaux jours de printemps et les nouveaux thés, il y a toujours derrrière moi une période de quelques mois passés sans boire ce type de thé. Cetta absence en redouble le plaisir de les retrouver...

Cette fois, j'ai choisi un THE JAUNE. Une famille-couleur du thé assez peu courante et peu connue... mais que j'apprécie beaucoup sans en avoir souvent bu.
Je garde un bon souvenir d'un thé jaune appelé HUO SHAN HUANG YA - "bourgeon jaune des Montagnes Huo", je ne me souviens pas trop des autres...

Malheureusement, je ne peux pas vous dire beaucoup de choses fiables sur ce que sont exactement les thés jaunes... Cela ressemble fort à du thé vert mais comme le processus de fabrication est différent il y a de petites différences.
Concernant la fabrication, je me souviens vaguement qu'il y aurait un étuvage plutôt qu'un passage à la poele... une chinoise travaillant dans le thé m'avait un jour expliqué cela mais dans un français un peu aproximatif et je n'ai pas tout compris...

Soit... par rapport au thés verts, on est souvent dans les mêmes registres aromatiques mais les thés jaunes me semblent avoir des notes plus sucrées et douces en bouche, et aussi une base qui rappele la chataingne grillée... beaucoup de moelleux et un petit côté grillé.
Mais je parle ici à partir d'une faible expérience de cette famille...

Si certains ont des expériences à partager concernant les thés jaunes, elles sont les bienvennues!





Concernant ce Meng Ding Huang Ya 2008:
Il provient de la région du SiChuan (tristement mise à la une de l'actualité ces derniers jours...)
Visuellement ce thé est très beau. Uniquement constitué de jeunes bourgeons. Ceuillette très soignée et régulière. Comparé à un thé vert, il est un peu plus pâle, le vert est moins soutenu, moins intense. Il est plus jaune...
A l'infusion: de mémoire, sans avoir pris de notes, je me souviens d'un parfum assez complexe qui me rappelle certaines expériences de thés verts.
En le décrivant assez librement, je dirais qu'il a un pôle "fleuri" et un pôle "végétal", d'un côté des notes qui pourraient être celle de la glycine (ou d'autres fleurs, je n'arrive pas bien à identifier) et d'un autre coté des notes qui font penser aux asperges vertes ou aux artichauds ou encore aux croses de fougères.
En bouche, on sent une base assez sucrées et moelleuse qui font penser aux châtaigne cuites (la vendeuse me parlait elle de potiron... c'est assez intérressant comme référence, c'est végétal et sucré).
Il y a également aussi des notes fraiches un peu éparses qui me font penser à certaines odeurs que l'ont sent parfois après une averse...
Ce que j'aime bien dans ce thé, c'est que par son moelleux en bouche il est très réconfortant et agréable et, en même temps, il a un côté frais qui désaltère.
Au niveau texture, il reste assez "lisse" et "rond" avec toutefois un petit "grain" qui n'a rien de désagréable.
Avec 2-3 gr pour 10 cl, il peut s'infuser 4-5 fois en gardant du gout ce qu est plutôt bien pour ce genre de thé. J'ai utilisé de l'eau bouillante que je transvase dans un pot de refroidissement, juste avant de verser (cela donne une eau à environ 85 c°).
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En 2007, j'avais acheté du LONG JING de XIN CHANG.
Je n'avais pas terminé le paquet, je m'en suis donc péparé un petit peu il y a quelques jours. J'ai été surpris de constater que ce thé n'avait pas mal vieilli et qu'il était toujours assez semblable à ce qu'il était quand je l'ai acquis il y a un an. Alors que par expérience, je trouve qu'il est difficile de bien conserver plus de 6-8 mois un thé vert, et je suis sympa en disant cela, car avec certains c'est 2 mois...
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D'après ce qu'on m'en a expliqué Xin Chang n'est pas un des terroir d'origine du Long Jing. C'est donc en quelque sorte une "imitation"... Il n'en est pas pour autant mauvais, que du contraire. Le Long Jing de cet endroit serait, parait-il, plus "grillé" que la version "originale"... c'est justement ce que j'aime bien, ces notes de chataigne cuites. Ce moelleux et cettte longueur en bouche. Un thé "sympa mais sans plus"... si il avait été meilleur, il n'yen aurait certainement plus dans la boite depuis longtemps!
je n'ai jamais eu l'occasion de gouter à des Long Jing "grands crus" de très haute qualité... j'aimerai bien un jour essayer, juste pour savoir... si expérience à partager, c'est aussi bienvenu.
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Dans ce qu'il me restait de l'année passée en thé vert, il y avait aussi du TAI PING HOU KUI de basse qualité, constitué essentiellement de feuilles abimées et cassées mais provennant de "bonne" récoltes. Un thé vendu à un prix plancher, mais une qualité du même niveau... J'ai du en boire une ou deux fois... on reconnait effectivement les parfums typiques du Tai Pin Hou kui mais c'est tout... Je ne vais pas trop m'étendre la dessus...
Ayant constaté que le Long Jing avait bien resisté à l'usure du temps, j'ai ouvert la boite du TPHK pour voir comment il se portait. En y fourant le nez après avoir secoué un peu les feuilles, j'ai eu l'attention attirée par une "feuille" qui avait l'air un peu trop foncée et "bizarre"...
Et voici ce qui j'ai découvert en y regardant de plus près...






Un insecte!

Même calibre, même forme que les feuilles de tai ping hou kui... On voit très bien qu'il s'est aussi fait "soigneusement" aplatir au marteau... un pauvre coléoptère.
Les Pu Er ont la réputation d'être les thés les moins hygiéniques... par opposition, les thés verts passent souvent pour être "propres"...
J'ai déjà trouvé des élements exogènes aussi dans les thés rouge du yunnan: un plume d'oiseau, très jolie, rousse avec des petits point noir, cela en pleine période d'épidémie de grippe aviaire... Mmmh.
Alors: rinçage ou pas rinçage pour le thé vert?
on peut se poser la question.
(je ne rince pas, mais peut-être je devrais, raison d'hygiène mais peut-être qu'après une première réhydratation jetée les feuilles donnent mieux...?)


jeudi 15 mai 2008

Mise en scène et esthétique du gong fu cha




La dégustation de thés chinois est une expérience sensuelle, au sens où elle mobilise toutes nos facultés perceptives: goût, odorat, vue, toucher, ouie.

C'est une "expérience spirituelle et esthétique".

Bien préparer le thé demande un certain état d'esprit. Il faut êrte concentré, être "à son affaire".
Et cela tant pour le faire que pour le boire.

Quand le thé est bien réussit et bu avec conscience, sa dégustation procure un sentiment de plénitude et de bien-être qui nous envahit corps et âme.

C'est la magie indicible de cette boisson...

Un bonheur esthétique et sensuel qui touche au spirituel par un sentiment d'heureuse gratitude envers la création, la nature et l'univers...








L'ambiance générale autour d'un gong fu cha va contribuer à sa réussite.

Il y a ainsi un art de créer une atmosphère propice par l'esthétique du cadre et des objets utilisés.

Les cultures orientales amatrices de thé ont développé un véritable "art du thé", tout un riche univers de créativité au service du thé.

Les objets utilisés pour préparer le thé ne doivent pas seulement être techniquement fonctionnels et efficaces pour faire du bon thé.

Si ils sont beaux et agréables, ils vont enrichir l'expérience du thé et contribuer à la réussite de cette dernière. Utiliser de beaux objets procure indéniablement un supplément de plaisir.

Ainsi, d'une certaine manière, la production matérielle d'objets apparaît comme un véhicule vers une certaine forme de bonheur esthétique... et peut-être sprituel?






Soucieux de cette dimension esthétique dans ma pratique du thé, je suis toujours un peu à la recherche de beaux objets qui peuvent contribuer à rendre plus plaisantes mes dégustations.


Ma dernière acquisition dans ce domaine est un "cha bu", une nappe à thé.


J'aime cultiver la simplicité et n'appécie pas trop de m'encombrer d'objets. Pour cette raison, je dois dire que j'étais un peu sceptique sur l'utilité et la fonctionnalité de ce genre d'objet... mais je cherchais quelquechose pour changer du plateau rectangulaire que j'utilise tous les jours depuis un bout de temps.

Après de longues hésitations, j'ai fini par me laisser tenter par cet objet.


C'est surtout le graphisme de son imprimé qui m'a séduit ainsi que sa couleur. Le motif fait à la fois penser à des vagues, à l'ecorce d'un arbre, à des coquillages...






Après quelques semaines d'usage régulier de cette nappe à thé, je dois dire que je ne suis pas déçu.

Cet accessoire est très agréable à utiliser, il a la juste épaisseur pour absorber tout en gardant une stabilité aux tasses qu'on y dépose. Le coton est de très belle qualité, très doux et, en même temps, un peu épais et irrégulier. Ce qui lui donne un caractère à la fois "brute" et raffiné, très dans l'esprit d'autres objets japonais...

Son utilisation donne un sentiment de paix et de confort.

Esthétiquement, je trouve qu'il met très bien en valeur les objets du gong fu cha.

Les photos parlent d'elles-mêmes, je vous laisse juger... c'est quand même un plus.


Comme cette nappe est faite de tissu clair qui va rapidement se tacher de thé, son créateur à pensé a le faire réversible, avec une face noire en très beau tissus japonais.

Mais si on renverse sur cette face noire, le liquide transperce toute l'épaisseur et tache l'autre face... C'est la raison pour laquelle j'utilise des assiettes sur les deux faces pour éviter que trop de thé n'impregne le tissus.

Finalement, ce cha bu joue plus le rôle de toile de fond esthétique que de nappe absorbante.
je suis curieux de voir comment il sera avec quelques taches de thé...


Pour finir, je dirais que si cet objet enrichit esthétiquement le gong fu cha de manière indéniable, d'un point de vue pratique je préfère quand même mon plateau rectangulaire pour un usage quotidien, car il a l'avantage de pouvoir être déplacé facilement avec tout ce qui est dessus et d'occuper peu de place.

Je reserverai donc ce cha bu pour les "grandes occasions" ou le "grand ordinaire"...


P.S. Ce genre d'objet, ce cha bu, n'est pas très compliqué à fabriquer soi-même. Il est fait de trois pièces de tissus cousues ensembles, deux faces extérieures et un tissus absorbant au milieu. De plus si c'est fait "maison"vous pouvez faire quelques chose de personnel, qui vous correspond, ce qui doit représenter un "plus" par rapport à quelques chose de déjà fait...

update:

En revoyant la série de photo de ce poste, je me rends compte que la variété des couleurs du thé dans les tasses est assez intéressante. Peut-être vous demandez-vous de quoi il peut s'agir? Par ordre: shui xian, qi lan, pu er sheng 2003, pu er sheng 1983.

jeudi 8 mai 2008

Bienvenue


Chère visiteuse, cher visiteur,

Bienvenue, bienvenu sur ce blog !
Maintenant que Philippe de LA GALETTE DE THE me fait l'honneur de promotionner mon blog, je me dois de faire paraître un petit mot d'introduction.

Avec ce blog, je souhaite simplement faire partager mes moments de thé et de vie avec d'autres passionnés.
je le vois comme un carnet de croquis, un carnet de route, un fourre-tout, une manière de garder des traces . Il y aura donc une part de désordre et d'hétéroclite...
je donnerai une bonne part aux photographies, à la saisie d'instantannés de dégustations.
j'essaierai de lui donner par ces photos une dimension "contemplative", une manière de célébrer la vie et l'existence par la beauté et l'art.
N'hésitez pas à retourner voir dans le futur des vieux posts où il n'y encore que des photos, je compte les completer plus tard par des notes de dégustation plus détaillées. J'attends simplement d'en avoir une meilleure connaissance ainsi que l'envie de prendre des notes en dégustant.

A la différence d'autres blogs sur le thé, je ne souhaite pas donner un caractère "commercial" ou "critique" à ce blog. Je m'efforcerai donc de ne pas citer de fournisseurs.
Plusieurs raisons à cela: je ne souhaite pas faire de publicité ou de contre-publicité à personne. De plus, il ne me parait pas souhaitable d'en faire une espèce de "guide d'achat" en ligne. Je ne suis pas "critique de thé". Ce n'est pas à moi à vous dire ce qui est "bon" et ce qui n'est pas 'bon". De toute façon cela est très subjectif, très dépendant des expériences passées, des exigences personnelles, de la manière d'envisager le thé. Cela dépend de ce qu'on y recherche.
Le négatif de cette option c'est que cela va limiter les possibilités de discussion. Qu'en pensez-vous?

Le mieux concernant l'appréciation du thé est que chacun se fasse sa propre idée, poursuive sa propre route dans l'exploration du monde du thé.
D'après ma propre expérience, il n'est pas toujours très judicieux de faire ses achats en suivant les conseils donnés dans les blogs. J'ai acheté des thés encensés par certains que je ne trouve pas terribles, alors que des thés décriés me paraissent très bons... Mais, je vous rassure, la plupart des thés que vous trouvez excellents, je les trouve aussi excellents. On ne peut pas toujours être d'accord... quoi qu'il en soit, j'essaierai de ne pas faire d'articles promotionnels
Je ferais toutefois une exception pour les produits vendus par Stéphane de TEAMASTERS car ce dernier est explicitement demandeur de "feedbacks" sur ce qu'il vend et qu'il fait partie de la famille des bloggeurs... (que je poste mes impressions sur mon blog ou sur le sien ne fait pas grande différence)
Ou encore, je ferais exception pour certains thés particuliers à propos desquels je souhaite recevoir vos avis. Par exemples, certains Pu Er que je ne comprends pas très bien ou encore avoir des tuyaux pour l'infusion de certains Dan Cong qui ne sont vraiment pas faciles à réussir.
Le mieux concernant les achats est d'établir une relation de connaissance réciproque avec son (ou ses) fournisseurs. Les vendeurs sérieux et compétents peuvent, en général, très bien vous orienter et conseiller en fonction des retours que vous leur donnez sur leurs produits. Par ailleurs, de nombreux comptoirs proposent aussi de dégustations ou offrent des échantillons, ce qui permet de vous faire votre propre idée.

Enfin, voilà ce que je propose... Libres à vous de me faire part de vos idées, commentaires ou attentes vis-à-vis d'un blog qui parle de thé. Qu'y recherchez-vous en le visitant?

D'une manière plus générale, je crois qu'à défaut d'être baigné dans la culture du thé chinois (en gros, vivre en Chine dans un milieu qui s'intérresse au thé) nous sommes confronté à un véritable déficit d'informations concernant cette sublime boisson.
Comment bien le préparer, avec quels outils, comment l'apprécier... ??? Tout un apprentissage long et continu, toujours en évolution.
Il y a beaucoup d'impasses sur la route du thé, beaucoup essaient de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Il faut ouvrir l'oeuil et, cependant, ne pas se fier aux apparences.
Il faut acquérir le savoir par soi-même, par expérience.
Avoir l'audace et la curiosité d'expérimenter les procédures d'infusion, ne pas suivre une recette immuable. Savoir évoluer dans ses modes de préparations comme dans ses éxigences.
Face à ce déficit d'informations, nos blogs me paraissent être une belle opportunité de nous enrichir de nos expériences.



Vieux Bois

Graphismes sur de vieilles souches de hêtres